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Musiciennes — Enquête sur les femmes et la musique

Nous avons le plai­sir de vous annon­cer la paru­tion de l’ouvrage “Musi­ciennes, enquête sur les femmes et la musique” aux Edi­tions Autre­ment, dont l’auteure est Hya­cinthe Ravet, membre du CReIM. Si la fémi­ni­sa­tion des effec­tifs est évidente dans l’enseignement, cette enquête met en lumière les nom­breux obs­tacles que ren­contrent encore aujourd’hui les femmes inter­prètes dans une pro­fes­sion essen­tiel­le­ment masculine.
Musiciennes - Editions AutrementEn cli­quant ci-contre vous pou­vez télé­char­ger le Bon de com­mande.

Florence Launay

Je suis l’auteure d’une thèse de doc­to­rat, sou­te­nue en 2004, Les Com­po­si­trices fran­çaises de 1789 à 1914, réa­li­sée sous la direc­tion de Marie-Claire Mus­sat à l’Université de Rennes 2. Marie-Claire Mus­sat est elle-même l’auteure d’une thèse sur un autre sujet long­temps négligé par la musi­co­lo­gie, la vie musi­cale en pro­vince: Musique et société à Rennes aux XVIIIe et XIXe siècles.Florence Launay
J’ai rema­nié ma thèse et je l’ai publiée en 2006 aux Edi­tions Fayard, sous le titre Les Com­po­si­trices en France au XIXe siècle. Depuis cette publi­ca­tion, j’ai élargi le champs de mes recherches aux acti­vi­tés des musi­ciennes du XVIIe siècle à nos jours, en me pen­chant plus par­ti­cu­liè­re­ment sur leur accès pion­nier, par rap­port aux autres femmes, aux pro­fes­sions à haute qua­li­fi­ca­tion et à la sphère publique, un aspect encore pra­ti­que­ment ignoré par l’histoire des femmes elle-même.
Je suis aussi chan­teuse lyrique. Née en 1956 à Mont­pel­lier, j’ai der­rière moi un par­cours cou­rant pour une chan­teuse pro­fes­sion­nelle: bac musique, études musi­cales au Conser­va­toire de Tou­louse et aux uni­ver­si­tés de Tou­louse et de Stras­bourg, cours de chant en privé, deux ans d’études à l’Opera School du Royal Col­lege of Music de Londres, sui­vis de nom­breux enga­ge­ments comme soliste avec des chœurs et orchestres fran­çais et étran­gers, des rôles de “sou­brette d’opéra” dans dif­fé­rents théâtres et fes­ti­vals, et des réci­tals avec divers par­te­naires pia­nistes ou guitaristes.
Les recherches his­to­riques m’avaient tou­jours inté­res­sée, et j’ai décidé en 1992 de reprendre des études de musi­co­lo­gie. Ma nou­velle pas­sion m’a ame­née à chan­ger radi­ca­le­ment ma rela­tion à la car­rière de chan­teuse, sa “course aux contrats” et sa vie de nomade. J’ai créé en 1996 un duo avec accor­déon avec le désir d’approfondir ma connais­sance de la musique dite légère et des exi­gences d’interprétation qu’elle demande aux chan­teurs; je chante actuel­le­ment avec l’accordéoniste Laurent Leroi. Je me suis aussi consa­crée paral­lè­le­ment au réper­toire de la mélo­die et du lied, dans un esprit de musique de chambre, pri­vi­lé­giant une rela­tion de longue durée avec mes par­te­naires chan­teurs (je chante beau­coup en duo) et pia­nistes, et cher­chant, en liai­son avec mes recherches his­to­riques, à  faire revivre la culture du salon musi­cal d’autrefois.
Enfin, pas­sion­née de tech­nique vocale et de pho­né­tique, je suis aussi pro­fes­seur de chant, ainsi que coach pour le fran­çais chanté à l’Opéra de Mann­heim, ville d’Allemagne où je vis depuis 16 ans.
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Mon site consa­cré aux com­po­si­trices fran­çaises du XIXe siècle.

PUBLICATIONS

- « Mel Bonis », Annä­he­rung XII — an sie­ben Kom­po­nis­tin­nen, MAYER, Clara, éd., Kas­sel, Furore Ver­lag, 2001, p. 58–77.
- Article « Domange, Méla­nie (Hélène), geb. Bonis, gen. Mel Bonis », Die Musik in Ges­chichte und Gegen­wart, Kas­sel, Bären­rei­ter, 2001, Band 5, p. 1220–1222.
- « „… wie ein großer Stern, um den glän­zende Satel­li­ten wir­bel­ten…“ – Eine Vors­tel­lung der franzö­si­schen Kom­po­nis­tin Sophie Gail (1775–1819) », Viva­Voce, No. 61, Som­mer 2002, p. 2–7.
- Les Com­po­si­trices en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2006.
- « The Vocal Music of Louise Far­renc », Louise Far­renc und die Klassik-Rezeption in Fran­kreich, GROTJAHN, Rebecca et HEITMANN, Chris­tin, éd., Olden­burg, BIS-Verlag, 2006, p.153–163.
- « Car­rières de com­po­si­trices au tour­nant du siècle : l’exception Lili Bou­lan­ger », Nadia Bou­lan­ger et Lili Bou­lan­ger, témoi­gnages et études, LAEDERICH, Alexan­dra, éd., Lyon, Symé­trie, 2007, p. 289–297.
- Article « Armande de Poli­gnac », Com­po­si­trices fran­çaises au XXe siècle, Asso­cia­tion Femmes et Musique, Dela­tour, 2007, p. 177–189.
- « Le Fonds musi­cal Poli­gnac, témoi­gnage d’un mécé­nat exem­plaire », 303, arts, recherches, créa­tions, n° 94, 2007, p. 58–65.
- « Les musi­ciennes: de la pion­nière adu­lée à la concur­rente redou­tée, bref his­to­rique d’une longue pro­fes­sion­na­li­sa­tion », Tra­vail, genre et socié­tés, CNRS – Grou­pe­ment de rer­cherche euro­péen Mage (Mar­ché du tra­vail et genre en Europe), n° 19, avril 2008, p. 41–63.
- « Loïsa Puget et George Sand, une ami­tié de jeu­nesse », L’Ull Cri­tic, Dépar­te­ment de Lit­té­ra­ture, Éditions de l’Université de Lleida, Cata­logne, n° 13–14, 2009, p. 333–342.
- « L’Éducation musi­cale des femmes au XIXe siècle en France: Entre art d’agrément, accès offi­ciel à un ensei­gne­ment supé­rieur et pro­fes­sion­na­li­sa­tion », Genre et éduca­tion, Mont-Saint-Aignan, Publi­ca­tions des Uni­ver­si­tés de Rouen et du Havre, 2009, p. 203–210.
- « Blanche Selva, com­po­si­trice », Blanche Selva, nais­sance d’un piano moderne, WARSZAWSKI, Jean-Marc, éd., Lyon, Symé­trie, 2010, p. 201–217.
- « Musi­ke­rin­nen in Fran­kreich. Kurze ges­chichte einer lan­gen Pro­fes­sio­na­li­sie­rung », Musik und Eman­zi­pa­tion, GERARDS, Marion et GROTJAHN, Rebecca, éd., Olden­burg, BIS-Verlag, 2010, p. 219–228.
A paraître :
- « Loïsa Puget, “reine de la romance” », Actes du Col­loque Cher­chez la femme !, Espaces fémi­nins dans la culture popu­laire, Uni­ver­sité Jean Mon­net de Saint-Étienne.
- « Blanche Selva com­po­si­trice, de Rosaire (1906) aux Deu Can­çons Ori­gi­nals (1935) », Actes de la Jour­née d’études : Des com­po­si­teurs autour de la Schola Can­to­rum, Uni­ver­sité de la Sorbonne-Paris IV.
- « Les alliés des com­po­si­trices fran­çaises du XIXe siècle », Actes du Col­loque inter­na­tio­nal et plu­ri­dis­ci­pli­naire L’engagement des hommes pour l’égalité des sexes, Ins­ti­tut Émilie du Châ­te­let, Paris.
- Article « Sophie Gail », Dic­tion­naire des femmes des Lumières.
- Cécile Cha­mi­nade et sa sym­pho­nie dra­ma­tique Les Ama­zones (1884), Le Maga­sin du XIXe siècle.
- « “Femmes com­po­si­teurs”, “com­po­si­teurs femmes”, “com­po­si­teurs fémi­nins” : les com­po­si­trices de musique vues par la presse fran­co­phone du XIXe siècle », Actes du Col­loque inter­na­tio­nal et plu­ri­dis­ci­pli­naire Masculin/féminin et presse au XIXe siècle, Uni­ver­sité Lumière Lyon 2.

Colloque “Le Genre à l’Oeuvre” 20 et 21 septembre 2011

Le Genre à l’Oeuvre

Le Réseau Mage-cnrs, le gdri opus2-cnrs, le Comité de Recherche 18 Socio­lo­gie des arts de l’aislf orga­nisent un col­loque international :

le mardi 20 et mer­credi 21 sep­tembre 2011 à la Sorbonne

Réfec­toire des Cor­de­liers — 15 rue de l’École de méde­cine — 75006 Paris

et la Mai­son de la Recherche de Paris-Sorbonne — 28 rue Ser­pente — 75006 Paris

en par­te­na­riat avec le Cer­lis, Centre de recherche sur les liens sociaux, l’OMF, Obser­va­toire musi­cal fran­çais, l’IDHE, Ins­ti­tu­tions et dyna­miques his­to­riques de l’économie, l’Université d’Athènes, les revues Tra­vail, genre et socié­tés et Socio­lo­gie de l’art et la Mai­rie de Paris
Vous trou­ve­rez le pro­gramme détaillé ici : Pro­gramme col­loque Le Genre à l’oeuvre 20et21-09–2011

Catherine Deutsch

Maî­tresse de confé­rences en musi­co­lo­gie (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne)
Doc­teure en musi­co­lo­gie (Paris-Sorbonne/Alma Mater Bologna)
Allo­ca­taire post-doctorale de l’Institut Émilie du Chatelet/Région Île-de-France  (pro­mo­tion 2009)
Mes recherches se foca­lisent sur l’Italie de la Renais­sance et du pre­mier Baroque, et tout par­ti­cu­liè­re­ment sur le madri­gal tar­dif (Gio­vanni de Macque, Carlo Gesualdo). Mes tra­vaux concer­nant les musi­ciennes portent essen­tiel­le­ment sur la per­cep­tion des pra­tiques musi­cales fémi­nines à la Renais­sance et au pre­mier Baroque, la place de la musique dans la construc­tion du genre et de l’identité fémi­nine, et l’analyse des dis­cours sur les musi­ciennes dans les écrits théo­riques huma­nistes (dis­cours, dia­logues), la fic­tion (nou­velles, théâtre, romans épiques) et la poé­sie. Ces recherches m’ont enga­gée égale­ment dans une réflexion sur les liens entre musique et érotisme à la Renais­sance. Après avoir com­plété des madri­gaux lacu­naires de Gio­vanni de Macque, je tra­vaille actuel­le­ment à la res­ti­tu­tion de la par­tie d’alto man­quante du Primo libro de madri­gali a cinque voci de Mad­da­lena Casu­lana (Venise, 1583).
Cur­ri­cu­lum et publi­ca­tions sur le site de l’équipe Patri­moines et lan­gages musicaux
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Tra­vaux sur les femmes, le sexe et le genre

Articles

« Musique et Eccel­lenza delle donne : les musi­ciennes dans les cata­logues de femmes illustres en Ita­lie, de Boc­cace à Cris­to­fano Bron­zini », Actes du col­loque Dis­cours sur l’égalité/inégalité des femmes et des hommes à l’échelle euro­péenne de 1400 à 1800 : Revi­si­ter la Que­relle des femmes, Saint-Étienne, Presses Uni­ver­si­taires de Saint-Etienne (sous presse)
« Défen­seurs ou cen­seurs ? Stra­té­gies de légi­ti­ma­tion et de condam­na­tion des pra­tiques musi­cales fémi­nines dans l’Italie des Cinque et Sei­cento », in Pra­ti­quer la musique au fémi­nin en France et en Ita­lie, de l’Humanisme au Roman­tisme : éduca­tion, repré­sen­ta­tion, déco­rum, éd. Cathe­rine Deutsch et Caro­line Giron-Panel, Lyon, Symé­trie, sor­tie pré­vue en 2013.

Ouvrage col­lec­tif (en préparation)

Pra­ti­quer la musique au fémi­nin en France et en Ita­lie, de l’Humanisme au Roman­tisme : éduca­tion, repré­sen­ta­tion, déco­rum, éd. Cathe­rine Deutsch et Caro­line Giron-Panel, Lyon, Symé­trie, sor­tie pré­vue en 2013.

Com­mu­ni­ca­tions

« Beau­tés divines, femmes savantes ou cour­ti­sanes ? Les femmes et la musique en Ita­lie aux xvie et xviie siècles », Ren­contres des Menus-Plaisirs (Centre de musique baroque de Ver­sailles, mai 2011).
« La musique et l’eccel­lenza delle donne dans l’Italie des Cinque-Seicento », Les musi­ciennes comme objet d’étude : enjeux et méthodes, jour­née d’étude du Centre de Recherche Inter­dis­ci­pli­naire sur les Musi­ciennes (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne, mars 2011).
« Défen­seurs ou cen­seurs ? Stra­té­gies de légi­ti­ma­tion et de condam­na­tion des pra­tiques musi­cales fémi­nines dans l’Italie des Cinque et Sei­cento », jour­née d’étude Les pra­tiques musi­cales fémi­nines à l’Époque moderne : dis­cours et réa­li­tés (Centre de musique baroque de Ver­sailles, mars 2011).
« Baciami mia vita : Kis­sing Madri­gals », Annual Mee­ting of the Renais­sance Society of Ame­rica (Venise, avril 2010).
« Musique et ‘excel­lence des femmes’ entre Renais­sance et Baroque », Revi­si­ter la Que­relle des femmes, Les dis­cours sur l’égalité/inégalité des femmes et des hommes à l’échelle euro­péenne de 1400 à 1800, (Paris, SIEFAR – Colum­bia University/Centre Reid Hall, novembre 2011).

Jour­née d’étude organisée

Les pra­tiques musi­cales fémi­nines à l’Époque moderne : dis­cours et réa­li­tés, Jour­née d’étude, Centre de musique baroque de Ver­sailles, 5 mars 2011 (pro­gramme).
Mise à jour : février 2012

Caroline Giron-Panel

Caroline Giron-PanelArchi­viste paléographe
Membre de l’école fran­çaise de Rome (2008–2011)
Conser­va­trice à la Biblio­thèque natio­nale de France
Consa­crés à l’activité musi­cale dans les ospe­dali de Venise, mes tra­vaux s’intéressent à une caté­go­rie de musi­ciennes tout à fait par­ti­cu­lières : celles qui, ayant été accueillies dès l’enfance dans les ins­ti­tu­tions cha­ri­tables véni­tiennes après la mort de leurs parents ou à la suite d’un aban­don, sont deve­nues les « sirènes de l’Adriatique », contri­buant par leur talent musi­cal à la renom­mée artis­tique de la Répu­blique Sérénissime.
Si elles ne sont pas exclu­si­ve­ment consa­crées à l’histoire des femmes, mes recherches abordent néan­moins la ques­tion du genre à tra­vers deux axes pri­vi­lé­giés : celui des stra­té­gies d’ascension sociale mises en place par ces filles et des femmes et celui des repré­sen­ta­tions que leur acti­vité et leurs condi­tions de vie engendraient.
En d’autres termes, il s’agit de répondre à deux ques­tions : la musique pouvait-elle per­mettre à des orphe­lines ou des enfants aban­don­nées, théo­ri­que­ment condam­nées à un des­tin tra­gique, de s’élever au-dessus de leur condi­tion pre­mière ? le sta­tut par­ti­cu­lier de ces musi­ciennes vir­tuoses, béné­fi­ciant d’une for­ma­tion excep­tion­nelle et mises en scène par la Répu­blique pour ren­for­cer le mythe de Venise comme ber­ceau des arts, donnait-il lieu à un dis­cours spé­ci­fique sur la pra­tique musi­cale féminine ?

Publi­ca­tions rela­tives à l’histoire des femmes

Contri­bu­tion à des ouvrages collectifs

« De belles infi­dèles ? Les ospe­dali de Venise dans les rela­tions de voyage du XVIIIe siècle », dans Marie-Luce Pujalte et Véro­nique Meyer (dir.), Le voyage d’artiste en Ita­lie du Nord, Rennes : Presses Uni­ver­si­taires de Rennes, 2010, p. 113–128.
« Gli ospe­dali : luo­ghi e reti di socia­lità », col­loque Donne a Vene­zia : spazi di libertà e forme di potere (sec. XVI-XVIII), Uni­ver­sité Ca’Foscari, Venise, 8–10 mai 2008, dis­po­nible en ligne sur le site Sto­ria di Vene­zia.
« Orfane filar­mo­niche : l’éducation des orphe­lines à la musique dans la Venise du XVIIe siècle », dans Anne Defrance, Denis Lopez et François-Joseph Rug­giu (dir.), Regards sur l’enfance auXVIIe siècle [col­loque, Bor­deaux, 2005], Tübin­gen : Gun­ter Narr, 2007, p. 134–146 (« Biblio 17 », 172).

Articles de périodiques

« Des orphe­lines consa­crées à la musique : essai de défi­ni­tion et étude de l’environnement social et fami­lial des « filles du chœur » des ospe­dali véni­tiens », dans Mélanges de l’école fran­çaise de Rome – Ita­lie, Médi­ter­ra­née, n° 120–1, 2008, p. 189–210.
« Entre église et théâtre : la fugue de deux musi­ciennes véni­tiennes en 1783 », dans Clio, la revue d’histoire des femmes, n° 25, 2007, p. 99–119

Com­mu­ni­ca­tions

« La lyre d’Orphée dans les mains d’une grâce. La for­ma­tion des musi­ciennes dans les ospe­dali véni­tiens (XVIIeXVIIIe siècles) », col­loque Il posto dei bam­bini : infan­zia e mondo degli adulti tra medioevo ed età contem­po­ra­nea, Rome, école fran­çaise de Rome / Sapienza Uni­ver­sità, 5–6 octobre 2009.
« Mythes et réa­li­tés : images fan­tas­mées et sta­tut social des musi­ciennes à Venise (XVIIeXVIIIesiècles) », jour­née d’études Des femmes et de la musique, approches croi­sées, Gre­noble, Uni­ver­sité Pierre Mendès-France, 14 mars 2008.
« Piae vir­gines cho­ris­tae : women musi­cians of the Vene­tian ospe­dali (16th–18th cen­tu­ries) », congrès annuel du Women’s His­tory Net­work, Sou­thamp­ton, Solent Uni­ver­sity, 2–4 sep­tembre 2005.

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Bertrand Porot

Pro­fes­seur agrégé de musique
Maître de confé­rences, uni­ver­sité de Reims Champagne-Ardenne
Centre d’Études et de Recherches en His­toire Cultu­relle, uni­ver­sité de Reims Champagne-Ardenne et Patri­moines et lan­gages musi­caux, Paris-IV Sorbonne

Bertrand Porot

Après des études d’histoire de l’art (Élève de l’École du Louvre), de musi­co­lo­gie (CAPES et Agré­ga­tion de musique) ainsi que des études de cla­ve­cin (médaille d’or de l’École natio­nale de musique de Mantes-la-Jolie, Diplôme supé­rieur d’enseignement et d’exécution, École Nor­male de musique de Paris), Ber­trand Porot se consacre à la recherche : il obtient, à l’Université de Tours en 2001, les féli­ci­ta­tions du jury à l’unanimité pour sa thèse de doc­to­rat sur « Jean-Baptiste Stuck et la réunion des goûts au seuil du XVIIIe siècle », publiée aux Presses uni­ver­si­taires du Sep­ten­trion (2003).
Après avoir été pro­fes­seur agrégé dans l’Académie de Paris puis à l’IUFM de Cré­teil, il est actuel­le­ment Maître de confé­rences en his­toire de la musique baroque à l’Université de Reims et rat­ta­ché au Centre d’Études et de Recherches en His­toire Cultu­relle de cette uni­ver­sité. Ses recherches portent sur l’opéra et l’opéra-comique fran­çais, la musique ins­tru­men­tale ainsi que sur la vie musi­cale des XVIIe et XVIIIe siècles, notam­ment sur les femmes musi­ciennes. Il par­ti­cipe à de nom­breux col­loques en France et à l’étranger (USA) et a publié des articles pour les revues Avant Scène Opéra (Thé­sée de Lully), Musur­gia, la Revue d’analyse musi­cale, Le Jar­din de musique de Paris-IV Sor­bonne, etc.
Il a donné des cha­pitres d’ouvrage pour les éditions Mar­daga (Les Mélanges de Marc-Antoine Char­pen­tier, col­lec­tion Études du CMBV, éd. Cathe­rine Ces­sac) et Bré­pols (The Opéra-comique in the XVIII– and XIX-Centuries, coll. Spe­cu­lum Musi­cae, éd. Lorenzo Frassa). Il par­ti­cipe égale­ment à la col­lec­tion Biblio 17, au dic­tion­naire de musi­co­lo­gie Musik in Ges­chichte und Gegen­wart et au Dic­tion­naire des Femmes des Lumières, direc­tion Valé­rie André et Hughette Krief, éd. Honoré Cham­pion. Enfin il col­la­bore régu­liè­re­ment aux col­lec­tions de fac-similés chez Fuzeau (notam­ment pour l’œuvre théo­rique inté­grale de Rameau) ainsi qu’aux éditions Lully (édition cri­tique d’Ama­dis).
Il est codi­rec­teur, avec Raphaëlle Legrand, du GRIMAS, groupe de recherches sur les arts de la scène de l’Équipe Patri­moine et Lan­gages Musi­caux (uni­ver­sité Paris-IV Sor­bonne). Il donne régu­liè­re­ment des confé­rences sur la musique baroque, notam­ment à l’association Cla­ve­cin en France, à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, à l’Université Paris-IV Sor­bonne, au Conser­va­toire Natio­nal des Arts et Métiers, au fes­ti­val Jean de La Fon­taine de Château-Thierry, au fes­ti­val d’Ambronnay (« L’illustre Marie-Françoise Cer­tain, cla­ve­ci­niste du Grand Siècle »).
Ber­trand Porot pré­pare un livre sur « L’Opéra-comique en France de 1697 à la Que­relle des Bouf­fons » pour les éditions Vrin, dans la col­lec­tion « MusicologieS ».
http://helios.univ-reims.fr/Labos/CERHIC/CERHIC/Porot_Bertrand.html

Ber­trand Porot first stu­dies musi­co­logy (Agré­ga­tion de musique) and harp­si­chord. Then, he devotes one­self to research : he defends a doc­to­ral the­sis at Tours Uni­ver­sity in 2001 entit­led « « Jean-Baptiste Stuck et la réunion des goûts au seuil du XVIIIe siècle », edi­ted at Presses uni­ver­si­taires du Sep­ten­trion (2003).
He is pre­sently Maître de Confé­rences in Baroque His­tory of Music at Reims Uni­ver­sity and  lin­ked to CERHIC. He also codi­rects with Raphaëlle Legrand of GRIMAS, a research team about sce­nic arts, which belongs to the Patri­moine et Lan­gages Musi­caux depart­ment   (Uni­ver­sité Paris-IV Sor­bonne). His own research deals with opera, opera-comique and musi­cal life in the  baroque per­iod in France.

Publi­ca­tions et confé­rences sur les femmes musiciennes

Articles

« Made­moi­selle Cer­tain, femme illustre, cla­ve­ci­niste du Grand Siècle, savante musi­cienne… », Femmes illustres, Donne illus­tri, Omag­gio a Rosa Galli Pel­le­grini, col­lec­tion Études t(h)é(lé)matiques, Dépar­te­ment d’Études Fran­çaises, Uni­ver­sité de Gênes, Publi­fa­rum, 2, 2005 : http://www.farum.it/publifarumv/n/02/porot.php
« “Les Gens de goût” : les ama­teurs de cla­ve­cin dans les para­textes des XVIIe et XVIIIe siècles », Le Jar­din de musique, Musique ancienne en Sor­bonne, Équipe Patri­moines musi­caux, vol. IV, 1–2, 2007.
Dic­tion­naire des femmes des Lumières, Valé­rie André et Hughette Krief (dir.), Honoré Cham­pion, articles : Marie-Françoise Cer­tain, Cathe­rine Lemaure, Marie Pélis­sier, Rosa­lie Levas­seur, à paraître 2010.

Confé­rences

« Être une femme musi­cienne sous l’Ancien Régime », Fes­ti­val Pré­sences Fémi­nines, Tou­lon, 11 mars 2011.
« Mlle Cer­tain, cla­ve­ci­niste et femme du Grand Siècle », concert-portrait avec Aline Zyl­be­rasch cla­ve­cin, fes­ti­val d’Ambronnay, octobre 2008.
« Les Femmes musi­ciennes d’Ancien Régime », Société cham­pe­noise de musi­co­lo­gie, Reims, pré­vue décembre 2011.

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Sylvie Granger

Maî­tresse de confé­rences en His­toire Moderne à l’Université du Maine (Le Mans),

Centre de Recherches His­to­riques de l’Ouest (CERHIO) UMR 6258

Sylvie Granger

Rien n’est hasard dans nos choix de sujets de recherche comme d’enseignement.
-> En tant qu’enseignante à l’Université du Maine, j’ai la grande chance, depuis plu­sieurs années, de pou­voir par­ta­ger avec les étudiants des champs de tra­vail qui cor­res­pondent à dif­fé­rentes facettes de mes centres d’intérêts per­son­nels : une ini­tia­tion à la recherche en archives, une ana­lyse des conquêtes de l’imprimé de Guten­berg à la Révo­lu­tion, un cours/atelier sur Danse(s) et Société(s) du XVIe au XIXe siècle. En effet, les archives sont à mes yeux la base irrem­pla­çable et tou­jours nour­ris­sante du métier d’historien ; la cir­cu­la­tion des cultures durant la période moderne me pas­sionne et peut éclai­rer cer­tains des cli­vages cultu­rels d’aujourd’hui ; enfin, je suis aussi dan­seuse (ama­teure) et convain­cue que les danses anciennes apportent des réponses pré­cieuses pour notre époque qui réclame « moins de biens, plus de liens » [Edgar Morin].
-> En tant que cher­cheuse, mon ques­tion­ne­ment de départ était d’ailleurs orienté sur la danse et sur les méca­nismes de sa trans­mis­sion des milieux sociaux supé­rieurs vers les milieux popu­laires, de Paris vers les pro­vinces… puis j’ai élargi ma curio­sité à l’ensemble des acti­vi­tés musi­cales et à toutes les caté­go­ries des métiers de la musique. De ce fait, ma thèse s’intitule « Les métiers de la musique en pays man­ceau et flé­chois, 1661–1850 » (1997). La pers­pec­tive n’était pas « gender-history », mais j’y bros­sais déjà quelques por­traits de musi­ciennes (Char­lotte Salade-Lavigne, 1737–1770, orga­niste à La Flèche ; Anne-Flore Mal­let et Adé­laïde Veim­rin­ger, orga­nistes au Mans au moment de la Révo­lu­tion…), et je m’étais pro­mis d’y reve­nir plus tard.
Dans les années sui­vantes, j’ai étendu mon enquête aux autres villes de la région centre/ouest et publié « Musi­ciens dans la Ville, 1600–1850 » chez Belin (2002) où je rele­vais que sur un cor­pus de 1003 indi­vi­dus iden­ti­fiés, 31 seule­ment étaient des femmes : « La musique, dans son exer­cice public, est alors pro­priété pri­vée des hommes — elle le res­tera long­temps » [1].
Quoique ralenti alors par sept ans de man­dat muni­ci­pal (consa­cré à la lec­ture et au patri­moine), mon tra­vail de recherche a conti­nué à scru­ter la vie cultu­relle des milieux urbains pro­vin­ciaux au XVIIIe siècle : appro­fon­dis­se­ment de la connais­sance du groupe pro­fes­sion­nel spé­ci­fique des musicien.ne.s ; obser­va­tion des cir­cu­la­tions et trans­mis­sions des pra­tiques cultu­relles et des réper­toires d’un milieu social à l’autre, d’une région à l’autre, d’un genre à l’autre…
-> C’est mon immer­sion dans la grande enquête pro­so­po­gra­phique sur les musi­ciens de 1790 qui m’a donné l’occasion de renouer avec les femmes orga­nistes [2]. À l’heure où l’enquête approche de sa fin, elle a d’ores et déjà révélé un tissu actif de musi­ciennes pro­fes­sion­nelles exer­çant en 1790 dans les églises et les cou­vents sur l’ensemble du ter­ri­toire fran­çais, en plus forte den­sité dans la moi­tié nord. En mul­ti­pliant les infor­ma­tions dis­po­nibles, cette enquête per­met de diver­si­fier les angles de vue, et notam­ment d’établir des com­pa­rai­sons solides entre car­rières mas­cu­lines et car­rières fémi­nines, rému­né­ra­tions, types de poste etc… Elle donne nais­sance à une base de don­nées pro­so­po­gra­phiques actuel­le­ment en cours de consti­tu­tion (Philidor-Muséfrem), qui sera à terme dis­po­nible pour toute la com­mu­nauté scien­ti­fique. Ma base de don­nées per­son­nelle com­porte aujourd’hui 3 600 indi­vi­dus ayant exercé un métier musi­cal entre 1600 et 1850 dans une vaste zone « Ouest-Centre-Ouest ». Parmi eux : 270 femmes. Les effec­tifs res­tent modestes, mais la plu­part de ces femmes (de l’ordre de 90 % au moins) étaient tota­le­ment incon­nues jusqu’alors des chercheurs.
En concen­trant mes recherches sur les milieux pro­vin­ciaux d’une part (loin de l’axe Versailles/Paris, loin de la Cour et de l’Opéra…) et sur les femmes d’autre part, je prends le risque d’une double mar­gi­na­lité, d’une invisibilité-puissance plus ! Je sais que je ne débus­que­rai ni grands noms, ni par­ti­tions cachées et que je n’intéresserai donc ni les musi­ciens en quête de réper­toire, ni le grand public curieux des vedettes, ni les médias friands de scoops. Pour­tant, ces femmes obs­cures sont fas­ci­nantes, par les mys­tères qui entourent leurs iti­né­raires (notam­ment leur accès à la for­ma­tion) et par leur obs­ti­na­tion à vivre de la musique. Elle furent de celles qui enta­mèrent la marche déter­mi­née à la pro­fes­sion­na­li­sa­tion et à l’autonomie écono­mique dont nous appré­cions les fruits aujourd’hui.
C’est devenu pour moi un devoir que de par­ler d’elles, de recons­ti­tuer leurs par­cours bio­gra­phiques et de les faire sor­tir de l’ombre. À défaut de les faire sor­tir du silence
J’attends du CReIM qu’il soit un lieu de par­tage et d’émulation intel­lec­tuelle, un enri­chis­se­ment métho­do­lo­gique par le croi­se­ment de nos diverses spé­cia­li­tés et aussi un outil de visi­bi­lité pour nos recherches autour des musi­ciennes d’autrefois et d’aujourd’hui.
Syl­vie GRANGER,  Le Mans, 24 mai 2011

[1] Musi­ciens dans la Ville, p. 273. C’est une cita­tion indi­recte de l’écrivain cari­béen Daniel Maxi­min (L’Isolé Soleil, Seuil, 1981) : « Mal­hia, tu m’avais dit un soir que s’ils avaient pu imi­ter notre voix, les musi­ciens se seraient pas­sés de nous. La musique est une pro­priété pri­vée des hommes. Tu avais ajouté : “Tam­bien la poe­sia !”. La poé­sie aussi. » (page 136, édition points-poche).
[2] Enquête MUsiques d’Église en FRance à l’Époque Moderne (Musé­frem), sous la direc­tion de Ber­nard Domp­nier (Uni­ver­sité Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand), sou­tenu par l’ANR sur 2009–2012.

Publi­ca­tions sur les musi­ciennes :

Gran­ger Syl­vie, 2008, « Les musi­ciennes de 1790, aper­çus sur l’invisibilité », Revue de musi­co­lo­gie, n°94/2, décembre 2008, pages 289 à 308.
Gran­ger Syl­vie, 2009 — avec Isa­belle Lan­glois, « Une orga­niste chez les béné­dic­tines de Cus­set : Jeanne Foulhouze-Dupont (1733–1813) », Bour­bon­nais baroque ? Aspects du baroque et du clas­si­cisme aux XVIIe et XVIIIe siècles dans l’Allier, Annie Regond et Henri Delorme (dir.), Sou­vi­gny, 2009, p.121–122.
Gran­ger Syl­vie, 2011 — « Deux Orga­nistes aux des­tins voi­sins : Marie-Claude Renault-Bainville (1724–1803) & Jeanne-Marie Bertrand-Jannot (1738–1804) », Annales His­to­riques de la Révo­lu­tion fran­çaise, 2011, n° 4, pages 3 à 27.
Gran­ger Syl­vie, 2012 - avec Fran­çois Caillou et Chris­tophe Maillard, « Deux Géné­ra­tions de musi­ciens au XVIIIe siècle : la famille Dobet de Chartres à Châ­teau­dun, 1713–1839 », Revue His­to­rique, n° 662, avril 2012, pages 391 à 419 [4 musi­ciens de la même famille, dont une femme]
Gran­ger Syl­vie, 2012 - avec Serge Ber­tin, Femmes en Sarthe, Actrices de leur temps, Libra-Diffusio, 2012, 272 pages. [120 por­traits de femmes… dont plu­sieurs musi­ciennes, d’hier et d’aujourd’hui]
Gran­ger Syl­vie, 2012 - avec Ber­nard Domp­nier et Isa­belle Lan­glois, « Deux mille musi­ciens et musi­ciennes d’Église en 1790 », His­toires indi­vi­duelles, his­toires col­lec­tives, Sources et approches nou­velles, sous la dir. de Chris­tiane Demeulenaere-Douyère et Armelle Le Goff, Éditions du Comité des Tra­vaux his­to­riques et scien­ti­fiques, 2012, pages 221 à 235.
Gran­ger Syl­vie, 2013 — «  Nor­man­die, Une terre de musi­ciennes », Orgues Nou­velles, n° spé­cial « Nor­man­die du XIIe au XXIe siècle », n°21, été 2013, p. 16–17.
Gran­ger Syl­vie, 2013 — « Femmes orga­nistes en Sarthe au temps de la Révo­lu­tion », La Vie Man­celle et Sar­thoise, n°431, octobre 2013, p. 16 à 20.

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Séminaire du 21 juin 2011

« Chan­teuses : visibles et invisibles »

Pré­si­dente de séance : Flo­rence LAUNAY (Mannheim)
• 10h — Cécile PREVOST-THOMAS (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne) : « La visi­bi­lité sociale des auteures, com­po­si­trices et inter­prètes de chan­son francophone »
• 10h40 — Théo­dora PSYCHOYOU (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne) : « Les chan­teuses de Made­moi­selle de Guise et la musique de Marc-Antoine Char­pen­tier : une ren­contre singulière »
• 11h20 — Pause
• 11h40 — Cathe­rine DEUTSCH (Ins­ti­tut Émilie du Châ­te­let, Centre de Musique Baroque de Ver­sailles) : Pré­sen­ta­tion du livre de Suzanne G. Cusick Fran­cesca Cac­cini at the Medici Court, Music and the Cir­cu­la­tion of Power, 2009. Dis­cu­tante : Raphaëlle LEGRAND (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne)
• 12h20 — Dis­cus­sion / Table ronde
Le pro­gramme com­plet de la jour­née avec l’indication du lieu de la salle :
CReIM 21 juin 2011 Flyer