Agenda

Le Mans 5–6 avril 2013 : Musiciennes en duo

« Musi­ciennes en duo, com­pagnes, filles, sœurs d’artistes », Le Mans, ren­contres (ouvertes à tous et toutes), ven­dredi 5 et samedi 6 avril 2013

Que fait le couple à la musique des femmes ??? Au-delà des emblé­ma­tiques Nan­nerl Mozart, Fanny Men­dels­sohn ou Clara Schu­mann… il est temps d’étudier les rela­tions qu’ont tis­sées les musi­ciennes de toutes les époques, hier et aujourd’hui, avec des artistes en tous genres (hommes ou femmes et quel que soit l’art pra­ti­qué), dont elles furent com­pagnes, conjointes, sœurs ou filles, que ces rela­tions soient de l’ordre de la com­plé­men­ta­rité, de l’émulation, de la riva­lité, de la sou­mis­sion, de l’effacement ou de l’auto-censure… Le CReIM et le CERHIO vous pro­posent une jour­née et demie d’échanges, ouverts à tous et toutes, autour de ce thème.

Ven­dredi 5 avril 9h30 à 17h30 – Amphi­théâtre des Beaux-Arts (ESBA-TALM), 28 ave­nue Rostov-sur-le-Don

• 9h30 — Accueil et Intro­duc­tion par Caro­line GIRON-PANEL (BnF) et Syl­vie GRANGER (Uni­ver­sité du Maine, CERHIO)

I — Couples d’artistes : com­plé­men­ta­ri­tés ou rivalités ?

• 10h — Raphaëlle LEGRAND (Paris IV-Sorbonne, PLM) : Chan­teuses à la Comé­die Ita­lienne et mariées à des artistes, Favart, Laruette, Trial et Dugazon
• 10h30 — Flo­rence LAUNAY (CReIM, Darm­stadt) : Com­po­si­trices et mariées au XIXe siècle : les exemples posi­tifs de Clé­mence de Grand­val, Louise Far­renc, Loïsa Puget et Marie Jaëll
11h : dis­cus­sion – pause
• 11h30 — Nico­las DERNY (Bel­gique) : Vítěz­slava Kaprá­lová (1915–1940) et Bohu­slav Mar­tinů, entre émula­tion et complémentarité
• 12h — Renaud BOUCHET (Uni­ver­sité du Maine, CERHIO) : Éliane Radigue, com­po­si­trice, et la pra­tique de créa­tion de son mari peintre, années 1950–1960
• 12h30 — discussion
• 12h45 — Déjeuner

II — Duos, trios et plus…

• 14h30 — Rosalba AGRESTA (BnF/EPHE) : Ara­bella God­dard et James William Davi­son : un couple au ser­vice des “clas­siques” dans l’Angleterre victorienne
• 15h — Fré­dé­rick SENDRA (Uni­ver­sité de Poitiers/CRIHAM EA 4270) : « Je donne ces poèmes, nés d’elle » : la poé­tesse Jehanne d’Orliac (1883–1974) et la pia­niste Gene­viève Dehelly (1885– 1970), un duo entre lit­té­ra­ture et musique
• 15h30 — discussion-pause
• 16h — Jérôme ROSSI (Uni­ver­sité de Nantes) : Ladies of English Music : le règne des sœurs Har­ri­son (1er tiers du XXe siècle)
• 16h30 — Jérôme DORIVAL (Haute École de Musique de Lau­sanne Fri­bourg) : Hélène de Mont­ge­roult et son entou­rage artistique
• 17h-17h30 : discussion
• 20h30-22h — balade noc­turne dans quelques lieux de musique de la ville ancienne (ouverte aux communicant.e.s et aux audi­teurs inté­res­sés, dans la limite de 25 places dis­po­nibles,  dans l’ordre des ins­crip­tions auprès de Sylvie.Granger@univ-lemans.fr)

 

Samedi 6 avril 9h00 à 13h – Audi­to­rium du Musée Carré Plan­ta­ge­nêt, rue Claude-Blondeau

  III — Musi­ciennes en duo : pers­pec­tives historiques

• 9h00 — Isa­belle RAGNARD (Paris IV-Sorbonne, PLM) : La Jon­gle­resse au Moyen Âge : seule ou accompagnée ?
• 9h30 — Caro­line BEC (Paris IV-Sorbonne, CLEA EA 4080) : Sabina Pas­qual, comédienne-chanteuse espa­gnole (1688–1727) : mère, épouse et fille de musiciens
• 10h — Ber­trand POROT (Uni­ver­sité de Reims, CERHIC/PLM Paris IV-Sorbonne) : Les musi­ciennes de la Foire dans la pre­mière moi­tié du XVIIIe siècle : filles, sœurs, épouses, les couples d’artistes
• 10h30 — discussion-pause
• 11h — Cathe­rine CESSAC (CNRS/CMBV) : Élisa­beth Jac­quet de La Guerre, sa famille et ses proches en harmonie ?
• 11h30 — discussion-conclusion : Raphaëlle Legrand
• 12h15 à 13 h – Concert de Cathe­rine SAMOUEL : Pièces de cla­ve­cin d’Élisabeth Jac­quet de La Guerre, pré­sen­ta­tion Ber­trand Porot.
Catherine SAMOUEL en concert le dimanche 10 mars au Musée de Tessé (Le Mans) sur le thème "Paysages en voyage"Cathe­rine SAMOUEL en concert le dimanche 10 mars der­nier au Musée de Tessé (Le Mans) sur le thème “Pay­sages en voyage”
• 13h00 — Fin du colloque

Col­loque co-organisé par : CReIM, CERHIO/Université du Maine, Société Sciences et Arts de la Sarthe,

(avec l’appui de : Délé­ga­tion dépar­te­men­tale aux Droits des Femmes, Conseil Scien­ti­fique et Rela­tions Inter­na­tio­nales de l’Université du Maine, Conseil Régio­nal des Pays-de-la-Loire, Conseil géné­ral de la Sarthe, Le Mans-Métropole, Ville du Mans, ESBA-TALM, CERHIC de Reims, CNRS/CMBV, OMF-Paris IV-Sorbonne, PLM –Paris IV-Sorbonne, Uni­ver­sité de Nantes).
Le comité d’organisation : Caro­line GIRON-PANEL, Syl­vie GRANGER, Ber­trand POROT
caroline.panel@gmail.com  / Sylvie.Granger@univ-lemans.fr  /  bertrand.porot@gmail.com
-> à noter : le samedi 6 avril, de 14h00 à 15h30, dans la pro­lon­ga­tion du col­loque, une réunion CReIM per­met­tra de pré­sen­ter le Cercle de Recherche Inter­dis­ci­pli­naire sur les Musi­ciennes aux per­sonnes inté­res­sées et de faire le point sur les pro­jets en cours (publi­ca­tions en ligne, ren­contres sui­vantes etc…).
-> à savoir : Le Mans est à 55 minutes de Paris-Montparnasse en TGV, à 2 heures de Reims, à 3 heures de Lyon ou de Lille…
-> le week-end des 6 et 7 avril 2013, se dérou­le­ront aussi au Mans les jour­nées “Le Mans’Art” dédiées aux métiers des arts et du patri­moine, dans le cadre his­to­rique de la ville ancienne (cathé­drale, abbaye St-Vincent, hôtels par­ti­cu­liers…). Expo­si­tions, visites, confé­rences, ren­contres avec des pro­fes­sion­nels, concert…

AFFICHE COLLOQUE CERHIO 5_6 avril2013

Journée d’étude Kaija Saariaho au CDMC le 26 avril 2013

Jour­née d’étude inter­na­tio­nale « Les œuvres de Kaija Saa­riaho – entre ins­pi­ra­tion visuelle et influence lit­té­raire » En pré­sence de Kaija Saariaho

 

CDMC, Paris – 26 avril 2013 (Centre de docu­men­ta­tion de la musique contem­po­raine, 16 place de la Fontaine-aux-Lions, 75019 PARIS)
Orga­ni­sée par Márta Grabócz – IUF et GREAM, Uni­ver­sité de Strasbourg
(email : grabocz@club-internet.fr) en col­la­bo­ra­tion avec Anne Sivuoja, Aca­dé­mie Sibe­lius, Helsinki
(Dans le cadre du « Domaine privé Kaija Saa­riaho », Cité de la musique, Paris, 17–23 avril 2013)

Pro­gramme

 

Séminaire EHESS — Genre et création dans l’histoire des arts vivants

Sémi­naire EHESSGenre et créa­tion dans l’histoire des arts vivants (xvie–xxie siècles) Ven­dredi 22 mars 2013 

15 h à 19 h (salle 6, 105 bd Ras­pail 75006 Paris)
Invi­tées :
Tomoko Takaze (Uni­ver­sité de Meiji) Ÿ « La Rose de Ver­sailles, ou la Révo­lu­tion de la femme dans l’univers des man­gas »       
Hya­cinthe Ravet (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne) Ÿ  « Maes­tra ou Madame le Chef ? Place et recon­nais­sance des cheffes d’orchestre aujourd’hui »
Pro­gramme com­plet du séminaire
Orga­ni­sa­tion : Eli­za­beth Claire, char­gée de recherche au CNRS Cathe­rine Deutsch, maî­tresse de confé­rences à l’Université Paris-Sorbonne (Paris-IV) Raphaëlle Doyon, cher­cheuse post­doc­to­rante LABEX CAP
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2012/ue/750/

Sixième rencontre du CReIM

Ven­dredi 22 février 2013, 15h-19h

Uni­ver­sité Paris-Sorbonne
Centre uni­ver­si­taire Cli­gnan­court
2 rue Fran­cis de Crois­set, 75018 Paris
(Métro Porte de Cli­gnan­court)
Salles 126 et 117

Condi­tions de femmes, condi­tions de la voix

Pré­si­dente de séance : Raphaëlle Legrand (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne)
Salle 126
15h Accueil et intro­duc­tion : actua­li­tés du CReIM
15h15 Paola Luna (Doc­to­rante en musi­co­lo­gie, Paris-Sorbonne) : Les Ado­ra­tions à
l’Enfant-Dieu, à Guapi et Cali (Colom­bie)
16h00 Sarah Nancy (Uni­ver­sité Sor­bonne Nou­velle) pré­sen­tera son livre La voix fémi­nine
et le plai­sir de l’écoute en France aux XVIIe et XVIIIe siècles (Gar­nier, 2012)
Dis­cu­tante : Raphaëlle Legrand
16h45 Pause
Salle 117
17h00 Table ronde ani­mée par Théo­dora Psy­choyou (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne)
- Autour de « Quelques mots à chan­ter », théâtre musi­cal par Arielle Der­vieu
(chant), Natha­lie Jadot (comé­dienne), Mireille Le Gouil (piano)
- Ren­contre avec Isa­belle Aboul­ker, compositrice
Séance orga­ni­sée par Raphaëlle Legrand et Théo­dora Psychoyou

Festival Présences Féminines du 15 au 23 mars 2013

Pour sa troi­sième édition, le Fes­ti­val Pré­sences Fémi­nines qui se tient à Tou­lon du 15 au 23 mars 2013, fera une place de choix à d’autres com­po­si­trices qui n’avaient pas été encore pré­sen­tées les deux années pré­cé­dentes : Ger­maine Taille­fer, Char­lotte Sohy, Amy Beach, Kaija Saa­riaho et Alice Mary Smith.
Comme l’annonce sa Direc­trice artis­tique, Claire Bodin, sur www.les bijouxindiscrets.org deux nou­veau­tés sont au pro­gramme : un concert sym­pho­nique avec l’Opéra de Tou­lon et un concours natio­nal ayant pour issue une finale publique qui sol­li­ci­tera le vote de chacun.
A l’instar des deux pre­mières éditions, des confé­rences seront égale­ment proposées.
Consul­tez d’ores et déjà le pro­gramme com­plet ici !

Musiciennes en duo : appel à communication

Musi­ciennes en duo, com­pagnes, sœurs ou filles d’artistes — Le Mans, ven­dredi 5 & samedi 6 avril 2013 -

Jour­nées d’étude pro­po­sées par le CReIM, l’Université du Maine et le Centre de Recherches His­to­riques de l’Ouest [CERHIO, UMR 5268],
avec l’appui du CERHIC de Reims, de Patri­moines et Lan­gages Musi­caux [PLM, EA 4087, Paris-Sorbonne], de l’Observatoire Musi­cal Fran­çais [OMF, EA 206, Paris-Sorbonne], de la Délé­ga­tion Dépar­te­men­tale Sarthe aux droits des Femmes et des col­lec­ti­vi­tés locales, Ville du Mans et Conseil régio­nal des Pays-de-la-Loire…
Dans une pers­pec­tive d’histoire du genre, l’objectif de ces jour­nées d’étude est de tou­jours mieux éclai­rer la place des femmes dans les pro­ces­sus de créa­tion et de pra­tique artis­tique, hier et aujourd’hui. Comme l’ont illus­tré les tra­vaux récents des his­to­riens, musi­co­logues et socio­logues — notam­ment dans le cadre des cinq jour­nées du CReIM qui se sont tenues entre 2010 et 2012 —, la place des artistes de sexe fémi­nin, et tout par­ti­cu­liè­re­ment des musi­ciennes, appa­raît  mino­rée dans le cadre géné­ral des études sur les œuvres et la vie cultu­relle. En dépit d’un apport indé­niable à la créa­tion artis­tique, leur absence des grandes mono­gra­phies ou des études de cas les rend invi­sibles, en limi­tant sou­vent leur rôle à celui de muse ou d’inspiratrice.
Pre­nant le contre-pied de cette approche réduc­trice, l’angle retenu pour ces ren­contres consiste à obser­ver les liens des musi­ciennes avec les artistes qui, dans leur entou­rage immé­diat, furent leurs alliés, leurs rivaux, leurs modèles ou leurs com­plices. Ces jour­nées d’étude se pro­posent d’analyser de quelles manières les musi­ciennes ont arti­culé leurs rap­ports à cet entou­rage, afin de repé­rer à la fois les obs­tacles et les échecs, mais aussi les atouts, les vic­toires et les suc­cès ren­con­trés par les femmes sur le che­min de l’épanouissement musi­cal, hier et aujourd’hui : quelle place pour la musi­cienne au sein d’un “duo” d’artistes ? En quoi la rela­tion de couple influe-t-elle — ou non — sur la créa­tion et la pra­tique musi­cale féminine ???
Au-delà des emblé­ma­tiques Fanny Men­dels­sohn et Clara Schu­mann, il s’agira d’étudier les rela­tions qu’ont tis­sées les musi­ciennes de toutes les époques, avec des artistes en tous genres (hommes ou femmes et quel que soit l’art pra­ti­qué), dont elles furent com­pagnes, conjointes, sœurs, ou filles, que ces rela­tions soient de l’ordre de l’équilibre, de la com­plé­men­ta­rité, de l’émulation, de la riva­lité, de la sou­mis­sion, de l’effacement, de l’auto-censure…
Comité d’organisation : Caro­line Giron-Panel (BnF), Syl­vie Gran­ger (CERHIO UMR 5268, Uni­ver­sité du Maine), Ber­trand Porot (CERHIC, Uni­ver­sité de Reims).
Comité scien­ti­fique : CReIM  http://www.creim.fr/
Lieux des débats : Le Mans, audi­to­rium du Musée d’Archéologie et d’Histoire (Carré Plan­ta­ge­nêt) et amphi­théâtre de l’École Supé­rieure des Beaux-Arts Tours-Angers-Le Mans (ESBA TALM), tous deux situés dans le centre his­to­rique de la ville, à proxi­mité immé­diate de la Cité fortifiée.
-> à savoir : Le Mans est à 55 minutes de Paris-Montparnasse en TGV, à 2 heures de Reims, à 3 heures de Lyon ou de Lille…
Les pro­po­si­tions de com­mu­ni­ca­tions seront envoyées avant le 15 décembre 2012, accom­pa­gnées d’un résumé de 2 000 à 3 000 signes et d’un titre expli­cite, simul­ta­né­ment aux trois adresses sui­vantes :
caroline.panel@gmail.com /
Sylvie.Granger@univ-lemans.fr /
bertrand.porot@univ-reims.fr
Cet appel est ouvert aussi aux doctorant.e.s et jeunes cher­cheurs / cher­cheuses.
La publi­ca­tion des com­mu­ni­ca­tions est pré­vue sur le site du CReIM (après pas­sage en comité de lecture).

Soutenance de thèse de Caroline Bec

Le Samedi 8 décembre à 9h00

à L’Institut d’Études His­pa­niques de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), Salle DELPY,

(31, rue Gay Lus­sac, 75005, Paris).

LES COMÉDIENNES-CHANTEUSES A MADRID AU XVIIIe SIÈCLE (1700–1767)

ÉTUDE SOCIO-CULTURELLE

sous la direc­tion de Madame Le Pro­fes­seur Annie Molinié-Bertrand

Durant la pre­mière moi­tié du XVIIIème siècle, en Espagne, tout par­ti­cu­liè­re­ment à Madrid, prin­ci­pal lieu de rési­dence de la Cour et capi­tale du royaume, divers fac­teurs his­to­riques, cultu­rels et artis­tiques engen­drèrent une évolu­tion de la pro­fes­sion de comé­dienne vers une spé­cia­li­sa­tion lyrique.
Dans chaque com­pa­gnie, le nombre de comédiennes-chanteuses aug­menta régu­liè­re­ment, les attri­bu­tions de cha­cune (fonc­tion ou emploi) se pré­ci­sant peu à peu jusqu’à l’interprétation exclu­sive de drames en musique en langue espa­gnole. Aussi la place prin­ci­pale que l’on attri­bua désor­mais aux comédiennes-chanteuses modifia-t-elle leur exis­tence, leur for­ma­tion et l’exercice de leur métier. D’autre part, la pré­sence d’interprètes lyriques ita­liens à Madrid entre 1737 et 1759 réorienta l’évolution des fonc­tions des chan­teuses espagnoles.
Dans une pers­pec­tive his­to­rique et sociale cen­trée sur la période 1700–1767, cette étude consi­dère tout d’abord les ori­gines et la vie pri­vée de ces artistes dans la Villa y Corte, puis les dif­fé­rents aspects de leur vie pro­fes­sion­nelle, et enfin, leur place dans la société madri­lène et plus lar­ge­ment espa­gnole, ainsi que le regard porté sur elles par leurs contemporains.

Annonce Journées d’études 26–27 octobre 2012

Pro­gramme

NOMMER, PENSER, INSCRIRE LA CRÉATION DANS L’HISTOIRE :
LES ARTS VIVANTS AU PRISME DU GENRE (XVIe-XXe SIÈCLES)

Jour­nées d’études orga­ni­sées par

Eli­za­beth CLAIRE (CNRS/CRH-CRAL)

Cathe­rine DEUTSCH (UNIV. PARIS-SORBONNE)

Raphaëlle DOYON (LABEX CAP/CRAL-HiCSA)

Van­nina OLIVESI (UNIV. PROVENCE)

La recherche en his­toire des arts et du genre a mon­tré que l’art plas­tique et la lit­té­ra­ture sont des pro­duc­tions cultu­relles liées aux idéo­lo­gies esthé­tiques et sociales qui mettent en œuvre et main­tiennent des sys­tèmes de valeur gen­rés. Qu’en est-il pour les arts per­for­ma­tifs, la danse, la musique, ou le théâtre ? La prise en compte des contri­bu­tions des femmes dans ces arts concourt à modi­fier les grands récits his­to­riques. Elle renou­velle notre com­pré­hen­sion de la mise en pra­tique des théo­ries et des valeurs esthé­tiques. Nous sou­hai­tons pro­lon­ger une réflexion qui aille au-delà d’une simple recon­nais­sance de la contri­bu­tion des femmes dans le domaine des arts vivants. Étudier le genre dans les actes de créa­tion et d’interprétation nous invite à sou­le­ver cer­taines ques­tions et para­doxes inhé­rents à ces arts. Les notions de pré­sence scé­nique et de traces, ainsi que les dis­cours mémo­riels et his­to­rio­gra­phiques qui entourent la créa­tion méritent toute l’attention de l’historien.
Nous sou­hai­tons notam­ment ques­tion­ner les concep­tions de l’art et de l’esthétique héri­tées du Roman­tisme, les croyances autour de la figure de l’artiste sin­gu­lier investi d’un génie. Nous cher­chons à com­prendre com­ment l’encadrement ins­ti­tu­tion­nel des artistes, en écar­tant la contri­bu­tion des femmes, ont sur­dé­ter­miné la recon­nais­sance et la valo­ri­sa­tion de la créa­tion au mas­cu­lin. L’étude des pra­tiques et des dis­cours des créa­trices et des créa­teurs qui trans­gres­sèrent les modèles nor­ma­tifs de la créa­tion nous per­met­tra égale­ment d’explorer com­ment celles-ci ont pensé et/ou construit his­to­ri­que­ment des contre-exemples et des stra­té­gies de résis­tance à ces modèles.
La pério­di­sa­tion de ce pro­jet se veut assez large pour par­ve­nir à des ana­lyses autant dia­chro­niques qu’exemplaires de micro-histoires et d’études de cas. Une approche trans­dis­ci­pli­naire per­met­tra d’examiner la créa­tion « fémi­nine » et « mas­cu­line » dans tous les arts vivants (ama­teurs et pro­fes­sion­nels) et d’explorer les pra­tiques cultu­relles mises à l’écart des défi­ni­tions tra­di­tion­nelles du mot art – par exemple, les danses de socié­tés ou bien la musique de chambre essen­tiel­le­ment des­ti­née au domaine privé.
Notre réflexion se décline selon trois axes : nom­mer consis­tera, pour cha­cun des arts, à étudier les repré­sen­ta­tions sociales asso­ciées à la défi­ni­tion des pra­tiques fémi­nines ; pen­ser posera la ques­tion de savoir dans quelle mesure les musi­ciennes, dan­seuses et actrices se consi­dé­raient elles-mêmes comme des « créa­trices » ; ins­crire revien­dra à s’interroger sur leur ins­crip­tion dans l’histoire et sur les méca­nismes qui en ont favo­risé l’oubli.

Ven­dredi 26 octobre 2012
École des Hautes Études en Sciences Sociales
Salle 8, 105 Bd Ras­pail, 75006 Paris

9h00-9h30 – Accueil avec café & crois­sants
9h30-10h15 – Pro­blé­ma­tique géné­rale des journées
Théâtre, danse, musique : la créa­tion dans l’histoire au prisme du genre
Eli­za­beth Claire (cnrs), Cathe­rine Deutsch (Univ. Paris-Sorbonne),
Raphaëlle Doyon (labex cap), Van­nina Oli­vesi (Univ. Provence)
10h15-12h30 – Pen­ser, ins­crire : repré­sen­ter l’ambiguité du genre
Modéré par Sophie Jaco­tot (Centre d’histoire sociale du xxe siècle)
Muriel Plana (Univ. Tou­louse II-Le Mirail)
Femmes et créa­tion : réflexions autour de Clara S. d’E. Jeli­nek
Patri­zia Veroli (Uni­ver­sità La Sapienza, Rome, Italie)
Dan­ser en couple : élisions, dégui­se­ments, syn­to­nies? Le cas des Sakha­roff
Yvonne Hardt (Uni­ver­sität zu Köln, Allemagne)
Re-Visiting Aus­drucks­tanz and Mas­cu­li­nity in Ger­many in the 1920s & 1930s:
Reflec­tions on Gen­der and his­to­rio­gra­phi­cal methods
12h30-14h00 – Pause déjeuner
14h00-16h30 – Pen­ser : image de soi et repré­sen­ta­tions
Modéré par Este­ban Buch (CRAL-EHESS)
Rosalba Agresta (Biblio­thèque natio­nale de France/EPHE)
Etre musi­cienne dans l’Angleterre du XIXe siècle : le cas de Louise Dul­cken (1811–1850)
Mouna Bel­ghali (cher­cheuse, comédienne)
L’apparition et l’évolution des actrices dans le théâtre maro­cain : rôles et image
Anne-Françoise Ben­ha­mou (ENS, dramaturge)
Met­teures en scène, per­son­nages fémi­nins : de quelques ques­tions de genre posées au théâtre
d’aujourd’hui
16h30-17h00 – Pause café
17h00-18h00 – Débat avec la salle et syn­thèse de la journée
En pré­sence du comité orga­ni­sa­teur et des modé­ra­teurs, modé­ra­trices et intervenant-e-s.

Samedi 27 octobre 2012
Ins­ti­tut natio­nal d’histoire de l’art
Gale­rie Col­bert, Salle Jul­lian, 1er étage
2 rue Vivienne, 75002 Paris

9h30-10h00 – Accueil avec café & crois­sants
10h00-12h30 – Nommer
Modé­ra­teur / modé­ra­trice : sera pré­cisé ultérieurement.
Aurore Évain, (cher­cheuse indé­pen­dante, pra­ti­cienne de théâtre)
Autrice /Actrice : d’un fémi­nin à l’autre
Sarah McCleave (Queen’s Uni­ver­sity, Bel­fast, Irlande)
Who gets cre­dit ? The iden­ti­fi­ca­tion of com­po­sers, cho­reo­gra­phers, and wri­ters wor­king in the eighteenth-century Lon­don theatres
Flo­rence Lau­nay (Cercle de recherches inter­dis­ci­pli­naires sur les musi­ciennes, artiste lyrique)
« Femmes com­po­si­teurs », « com­po­si­teurs femmes », « com­po­si­teurs fémi­nins » : les com­po­si­trices de musique vues par la presse fran­co­phone du xixe siècle
12h30-14h00 – Pause déjeuner
14h00-16h30 – Inscrire
Modéré par Hélène Mar­quié (Univ. Paris 8 Vin­cennes Saint Denis, cho­ré­graphe)
Marina Nor­dera (Univ. Nice Sophia-Antipolis)
Traces de créa­ti­vité fémi­nine dans la créa­tion, l’interprétation et la trans­mis­sion des “Carac­tères de la dance”
Fabien Guilloux, (Centre d’Études Supé­rieures de la Renais­sance de Tours)
Le sta­tut d’autorité de l’interprète fémi­nine dans l’œuvre de Gia­como Meyer­beer : la Coda-cavatine et le point d’orgue du Par­don de Ploër­mel (1859)
Monique Surel-Tupin (cher­cheuse, pra­ti­cienne de théâtre)
Les femmes et le théâtre : de l’exclusion à la recon­nais­sance
16h30-17h00 – Pause café
17h00-18h00 – Débat : syn­thèse et perspectives
En pré­sence du comité orga­ni­sa­teur et des modé­ra­teurs, modé­ra­trices et intervenant-e-s.