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Présences Compositrices sera en ligne le 21 juin 2020

Claire Bodin, fon­da­trice du Fes­ti­val Pré­sences Fémi­nines et ini­tia­trice de ce grand pro­jet, le présente:

La voca­tion de Pré­sence Com­po­si­trices est d’être un outil à 360° à des­ti­na­tion du réseau de la musique clas­sique pro­fes­sion­nel et ama­teur, avec pour objec­tifs d’aider à la décou­verte des œuvres de com­po­si­trices de toutes époques et de toutes natio­na­li­tés, d’en faci­li­ter l’accès et d’inciter à leur pro­gram­ma­tion, mais égale­ment de sou­te­nir et d’accompagner les ini­tia­tives dans ce domaine.

Pré­sence Com­po­si­trices sou­haite tra­vailler en syner­gie avec celles et ceux qui s’intéressent à la ques­tion de la créa­tion musi­cale des femmes et n’acceptent plus la sous– repré­sen­ta­tion de leurs œuvres dans les pro­gram­ma­tions habi­tuelles. Mettre en com­mun les res­sources déjà col­lec­tées, tra­vailler à enri­chir la base de connais­sances Deman­dez à Clara, déve­lop­per des par­te­na­riats — co- com­mandes, co-productions, dif­fu­sions de pro­grammes élabo­rer et mettre à dis­po­si­tion des res­sources péda­go­giques, repé­rer et aider à l’émergence de jeunes com­po­si­trices, relayer les ini­tia­tives, obser­ver l’évolution de l’état de la pro­gram­ma­tion en faveur des œuvres de femmes…tels sont les objec­tifs que nous nous fixons.

Festival Présences féminines — Compositrices d’hier et d’aujourd’hui

Tou­lon, La Garde, Saint-Mandrier, La Valette

Du 8 au 19 mars 2019

http://www.presencesfeminines.com/festival/programme-2019/

Édito­rial de la fon­da­trice du fes­ti­val, Claire Bodin :

En 2011 au moment de la créa­tion du fes­ti­val Pré­sences Fémi­nines, se poser la ques­tion de sa péren­nité était légi­time tant il pou­vait sem­bler ris­qué de se lan­cer dans une telle entre­prise : faire connaître et aimer le réper­toire des com­po­si­trices ! Pour beau­coup de per­sonnes les deux fac­teurs « quan­tité » et « qua­lité » étaient en effet le plus­souvent déniés aux femmes. Existe-t-il suffisammentd’œuvres ? Et en existe-t-il assez qui soient de bonne fac­ture ? A ces ques­tions huit éditions et quelques 103 com­po­si­trices déjà pro­gram­mées ont répondu posi­ti­ve­ment. Pour­tant, en obser­vant ce qui est géné­ra­le­ment pro­posé dans nos salles de concerts, on constate que des œuvres mineures de com­po­si­teurs sont tou­jours davan­tage jouées que de très belles œuvres de com­po­si­trices. Il reste donc du che­min à par­cou­rir et c’est avec une déter­mi­na­tion et un enthou­siasme tou­jours intacts que nous enta­mons cette neu­vième édition de fes­ti­val et vous invi­tons à par­tir à nos côtés à la décou­verte d’une nou­velle cen­taine de com­po­si­trices ! Un cha­leu­reux remer­cie­ment au pas­sage pour saluer l’engagement des artistes qui, pour la plu­part de celles et ceux qui se pro­dui­ront, ont accepté de s’investir dans des pro­grammes entiè­re­ment nouveaux.

Cinq com­po­si­trices seront pré­sentes à divers moments pour par­ler de leurs œuvres, en don­ner quelques clefs d’écoute et dia­lo­guer avec le public. Parmi elles Michèle Reverdy (1943), invi­tée en rési­dence durant toute la durée du fes­ti­val et dont deux œuvres seront créées. Je suis heu­reuse de la syner­gie entre le fes­ti­val, l’Opéra de Tou­lon et la scène natio­nale Le Liberté qui per­met­tra la créa­tion de la première, Le Cos­mi­co­miche, œuvre de théâtre musi­cal chère au cœur de Michèle Reverdy mais jamais créée jusqu’à présent.

Co-commande du fes­ti­val et de l’association Pro­Quar­tet (Centre euro­péen de musique de chambre), la créa­tion par le Trio Sõra, de Frag­ments d’un dis­cours, œuvre en hom­mage à Clara Schu­mann (1819–1896) célé­brera le deux– cen­tième anni­ver­saire de la nais­sance de la com­po­si­trice. Elle vien­dra ainsi com­plé­ter la col­lec­tion, ini­tiée en 2017 par Pré­sences Fémi­nines, des hom­mages ren­dus par des com­po­si­trices d’aujourd’hui à des consœurs du passé.

Autre com­mande du fes­ti­val, autre créa­tion mon­diale et autre anni­ver­saire, celui de Bar­bara Strozzi (1619–1677) née à Venise il y a quatre cents ans, à qui Caro­line Mar­çot (1974) dédiera son œuvre O dolce riposo pour soprano, deux violes de gambe et harpe. L’œuvre sera créée en pré­sence de la com­po­si­trice à la cha­pelle médié­vale de La Garde.

Enfin c’est lors d’une jour­née excep­tion­nelle orga­ni­sée en com­pli­cité avec le Musée natio­nal de la Marine, que vous pour­rez ren­con­trer les com­po­si­trices Pier­rette Mari (1929), Chrys­tel Mar­chand (1958) et Elise Ber­trand (2000), ainsi que décou­vrir cer­taines de leurs œuvres. Tout au long de cette jour­née « Com­po­si­trices au long cours » de courtes visites thé­ma­tiques du musée et des moments musi­caux inter­pré­tés par de jeunes artistes vous seront proposés.

Durant ce temps de fes­ti­val se côtoie­ront ainsi com­po­si­trices d’aujourd’hui et com­po­si­trices d’hier, cer­taines déjà connues de celles et ceux qui nous suivent, d’autres que nous n’avions encore jamais pro­gram­mées, telles Muriel Her­bert (1897–1984), Eli­za­beth Macon­chy (1907–1994),Cheryl Frances-Hoad (1980), Judith Weir (1954), Sofia­Gou­baï­dou­lina (1931), Vit­to­ria Aleotti (vers 1575 — après1620), Cesa­rina de Tin­goli (active fin XVIe siècle), Mad­da­le­na­Ca­su­lana (vers 1540 — vers 1590), Cate­rina Assan­dra (vers 1590 — après 1618), Cate­rina Assan­dra (vers 1590 — après 1618), Caro­line Boissier-Butini (1786–1836)…

C’est avec un immense plai­sir que je vous invite à les décou­vrir, et à vous lais­ser séduire, tou­cher, inté­res­ser, par l’univers si sur­pre­nant et riche de la créa­tion musi­cale des femmes.

L’évolution des carrières des compositrices et interprètes des XIXe, XXe et XXIe siècle en France et en Allemagne: approches analytiques, sociologiques et historiques

Jeudi 14 décembre 2017
Lieu: Centre Uni­ver­si­taire Cli­gnan­court, Salle R01

09:30 : Accueil des par­ti­ci­pants
10:00 : Intro­duc­tion (Cathe­rine Deutsch, Cécile Davy-Rigaux et Théo­dora Psychoyou)

10:30–11:15 : La musique de chambre d’Armande de Poli­gnac
Rémy-Michel Tro­tier (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne, Ins­ti­tut de Recherche en Musi­co­lo­gie, UMR 8223)

11:15–12:00 : La place des com­po­si­trices dans les conser­va­toires. Le maté­riel péda­go­gique et son impact à la lumière du genre.
Caro­line Ledru (Conser­va­toire de Pantin)

PAUSE CAFÉ

12:30–13:15 : Ins­tru­ments inso­lites, ins­tru­ments de femme ? – l’exemple de l’accordéon
Imyra San­tana (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne, Ins­ti­tut de Recherche en Musi­co­lo­gie, UMR 8223)

13:15–14:00 : L’importance du geste ins­tru­men­tal dans la musique mixte de Flo­rence Baschet
Elsa Filipe (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne, Ins­ti­tut de Recherche en Musi­co­lo­gie, UMR 8223)

PAUSE DÉJEUNER

16:15–17:00 : Vous avez dit « cheffes » ? Le genre de la direc­tion d’orchestre au début du XXIe siècle
Hya­cinthe Ravet (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne, Ins­ti­tut de Recherche en Musi­co­lo­gie, UMR 8223)

17:00–17:45 : Études et ébauches de la jeune Fanny Men­dels­sohn. Remarques sur le contre­point et les mélo­dies.
Gesine Schrö­der (Hoch­schule für Musik und Thea­ter Leip­zig / Uni­ver­sität für Musik und dars­tel­lende Kunst Wien)

17:45–18:30: Per­so­na­lity beyond atti­tudes of time — Fanny Hensel’s hand­ling of the orches­tra
Marko Mar­kuš (Uni­ver­sität für Musik und dars­tel­lende Kunst Wien)

COCKTAIL

Ven­dredi 15 décembre 2017
Lieu: Centre Uni­ver­si­taire Cli­gnan­court, Auditorium

10:00: Accueil des par­ti­ci­pants
10:30–11:00 : Odette Gar­ten­laub, les vies mul­tiples d’une musi­cienne du 20e siècle
Jean-Michel Ferran

11:00–11:45 : Sonia Eckhardt-Grammaté : une car­rière de com­po­si­trice et vio­lo­niste franco-allemande et cana­dienne et son influence sur le style de ses oeuvres pour vio­lon
Viviane Waschbüsch (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne, Ins­ti­tut de Recherche en Musi­co­lo­gie, UMR 8223)

PAUSE DÉJEUNER

14:00–14:45 : Figures et formes de la pro­vo­ca­tion et de l’innovation au prisme du genre: entre cor­po­réisme et enga­ge­ment créa­teur.
Jean-Marie Seca (Uni­ver­sité de Lorraine)

14:45–15:30 : Pré­sen­ta­tion du pro­jet « Trakl, Grete – soeur, lune ». Une his­toire contra-factuelle de la com­po­si­tion
Olja Jan­juš et Jona­than Stark (Uni­ver­sität für Musik und dars­tel­lende Kunst Wien)

15:30–16:00 : Conclu­sions et Bilan

PAUSE CAFE

Lieu :

Uni­ver­sité Paris-Sorbonne
Centre Uni­ver­si­taire Cli­gnan­court
2, rue Fran­cis de Crois­set 75018 Paris

Contact :

Viviane Waschbüsch (vwaschbuesch@gmail.com)

Cathe­rine Deutsch (deutsch.catherine@gmail.com)

 

 

 

 

Parution de Ouverture féministe de Susan McClary, conférence à la Philharmonie le 7 mars 2015

À l’occasion de la paru­tion d’Ouver­ture fémi­niste de Susan McClary (tra­duit de l’anglais par Cathe­rine Deutsch et Sté­phane Roth) aux Edi­tions de la Phil­har­mo­nie de Paris, la Phil­har­mo­nie de Paris pro­pose une après-midi de confé­rences et débat autour du concept de “genre” en musique.

En voici le pro­gramme détaillé :

Les pro­ces­sus de com­po­si­tions, les struc­tures sonores, le geste ins­tru­men­tal, l’analyse ou la théo­rie musi­cale peuvent-ils revê­tir une iden­tité sexuelle ? Le concept de « genre », si com­plexe à démê­ler dans l’actualité, constitue-t-elle un fac­teur cri­tique ou une caté­go­rie d’analyse en musique ? Musi­co­logues, socio­logues et poli­to­logues confrontent leur point de vue, entre his­toire pro­fonde et pro­blé­ma­tique de société.

14h00-14h45

CONFÉRENCE

Diva ou tuba !

par David Christoffel

14h45-15h30

CONFÉRENCE

L’Ouverture fémi­niste de Susan McClary, ou le genre comme caté­go­rie utile de l’analyse musicale

par Cathe­rine Deutsch

16h00-17h15

TABLE RONDE

Ani­mée par David Christoffel

Avec la par­ti­ci­pa­tion de :

Cathe­rine Deutsch

Hya­cinthe Ravet

Juliette Rennes

Festival Présence féminine du 14 au 18 mars 2015

Rendre visibles les créa­trices et leurs œuvres que l’on croyait man­quantes, est essen­tiel pour que les femmes, qui pensent sou­vent qu’elles n’ont occupé que peu ou pas de place dans l’histoire des Arts, puissent connaître celles qui les ont pré­cé­dées, qui peuvent être des pion­nières, des héroïnes, des modèles.

Pré­sences Fémi­nines, dans le domaine musi­cal, s’est donné cet objec­tif et, pour sa cin­quième édition, s’intéressera par­ti­cu­liè­re­ment à celles qui ont été « là où on ne les atten­dait pas », jouant des ins­tru­ments qui leur étaient décon­seillés, voire inter­dits, ou écri­vant dans des formes et des genres pour les­quels on ne les ima­gi­nait pas.

Mal­gré les obs­tacles, les femmes ont su écrire magni­fi­que­ment pour le vio­lon­celle, ins­tru­ment dont la posi­tion était jugée incon­ve­nante, pour les ins­tru­ments à vents, qui ris­quaient de leur défor­mer les traits du visage ; com­posé des qua­tuors à cordes, des œuvres sym­pho­niques, des airs à boire aux joyeuses paroles…

Nous revien­drons sur les dif­fé­rences de trai­te­ment à l’égard des femmes et, tout en rap­pe­lant avec humour et légè­reté ces diverses contraintes, nous ren­drons hom­mage à celles, nom­breuses, qui ont osé trans­gres­ser les usages et l’ont fait avec beau­coup de talent.

Avec cette nou­velle édition Pré­sences Fémi­nines dira et redira com­bien est néces­saire et vivi­fiante la recherche d’équilibre, et com­bien sont d’un autre âge les cli­vages qui per­durent entre les hommes et les femmes.

Livret fes­ti­val

Info : www.presencesfeminines.org

 

Communication de Raphaëlle Legrand au colloque “Le savant et le praticien. Théoriser la composition de Rameau à nos jours” , 14–15 novembre 2014

Invi­tée à par­ler de la théo­rie ramiste, Raphaëlle Legrand détourne sa com­mu­ni­ca­tion pour s’interroger sur le genre et sur l’absence de femmes dans ce colloque.

ttp://medias.ircam.fr/x15f500

 

Musique, nom féminin : pour la saison 2015, les concerts de midi de la Sorbonne programment des oeuvres de compositrices

Pour la sai­son 2015, les Concerts de midi se pen­che­ront tout par­ti­cu­liè­re­ment sur la créa­tion au fémi­nin. On sait que les femmes inter­prètes ont tou­jours occupé une place essen­tielle dans l’histoire de la musique. Mais contrai­re­ment aux idées reçues, l’apport des com­po­si­trices ou des impro­vi­sa­trices a été capi­tal. Chaque concert s’attachera à don­ner des exemples emblé­ma­tiques de la créa­tion musi­cale assu­rée par des femmes : depuis l’époque ancienne, par exemple celle qui a vu Élisa­beth Jac­quet de la Guerre à celle d’Alma Mah­ler, sans oublier d’impressionnantes jazz­wo­men d’aujourd’hui. Et l’on verra égale­ment que les par­ti­tions por­tant les patro­nymes de Schu­mann ou Men­dels­sohn pou­vaient com­por­ter les pré­noms de Clara ou Fanny sans que le contenu souffre de la com­pa­rai­son avec l’époux ou le frère. Loin d’opposer hommes et femmes, les Concerts de midi veulent démon­trer la par­faite har­mo­nie qui naît du contre­point des genres… Et il est urgent de réécrire l’histoire en s’occupant un peu moins des muses et un peu plus des créatrices.

 http://www.concertsdemidi.fr/

La compositrice Kaija Saariaho, Docteure Honoris Causa de l’Université Bordeaux Montaigne : cérémonie le 10 février 2015

Une figure majeure de la musique contem­po­raine L’Université Bor­deaux Mon­taigne en tant qu’université bor­de­laise spé­cia­liste des dis­ci­plines artis­tiques a sou­haité mettre à l’honneur en 2015 une figure majeure de la musique contem­po­raine : Kaija Saa­riaho, musi­cienne et com­po­si­trice fin­lan­daise, spé­cia­liste de la musique spec­trale, réci­pien­daire de nom­breux prix inter­na­tio­naux et che­va­lier de l’ordre natio­nal du mérite.

À l’instar de Pierre Bou­lez, Kaija Saa­riaho est la com­po­si­trice dont les œuvres sont les plus jouées dans le domaine de la musique contem­po­raine. L’esthétique qu’elle déve­loppe se trouve au car­re­four des dif­fé­rentes ten­dances qui animent cet art et fait de cette musi­cienne une artiste appré­ciée de tous les cou­rants. Son pre­mier opéra, L’Amour de loin, livret d’Amin Maa­louf et mise en scène de Peter Sel­lars, a rem­porté un vif suc­cès lors de sa créa­tion au Fes­ti­val de Salz­bourg en 2000 et a été récom­pensé en 2003 par le Prix de com­po­si­tion Grawemeyer.

Parmi les nom­breux autres prix reçus, citons le Prix Ita­lia, le « Musi­cal Ame­rica Com­po­ser of the year » 2008 ou le « Grammy award » du meilleur enre­gis­tre­ment d’opéra en 2011. Une femme dans le monde très fermé des com­po­si­teurs : la musi­co­logue Flo­rence Lau­nay (2009) a mon­tré com­ment les grandes com­po­si­trices du passé, en par­ti­cu­lier celles du XIXe siècle, ont été oubliées dans les his­toires de la musique. La démarche de dis­tinc­tion de Kaija Saa­riaho par l’Université Bor­deaux Mon­taigne par­ti­cipe de ce souci de valo­ri­ser la place des femmes dans la créa­tion contemporaine.

http://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/actualites/distinctions/kaija-saariaho-docteur-honoris-causa-de-l-universite-bordeaux-montaigne.html#kaija+saariaho++docteur+honoris+causa+de+l%E2%80%99universite+bordeaux+montaigne